Des libéraux veulent pousser Wilson-Raybould vers la sortie

© Sean Kilpatrick      Erreur judiciaire : Jody Wilson-Raybould n’a rien fait pendant 18 mois, accuse l’avocat de Glen Assoun

De plus en plus de libéraux fédéraux disent ouvertement que l'ancienne ministre Jody Wilson-Raybould n'a plus sa place au sein de leur formation.
Certains députés libéraux réclamaient d’ailleurs une réunion d'urgence pour décider si elle et l’ex-ministre Jane Philpott, qui a renoncé à son portefeuille quelques semaines après sa collègue, doivent être expulsées du caucus.
La direction a fermé la porte à la tenue d'une réunion d'urgence, possibilité qui avait fait l’objet d’une conférence téléphonique dimanche soir, mais le fond de la question sera abordé mercredi lors du caucus régulier du parti.
Les présidents régionaux de circonscriptions se rencontreront lundi soir pour fixer les modalités de la discussion. Une réunion similaire pourrait aussi avoir lieu mardi soir
Mercredi, jour du caucus libéral, 338 femmes du groupe Héritières du suffrage seront au parlement pour faire la promotion de la présence des femmes en politique. Tout indique donc que si une décision au sujet de l'expulsion de Jody Wilson-Raybould du caucus devait survenir, ce serait avant mercredi.
Un nombre croissant d’élus libéraux ont l’impression que les deux anciennes ministres nuisent à l'image du Parti libéral du Canada (PLC). Ils craignent en outre que la fuite lente et continue d'informations sur l'affaire SNC-Lavalin nuise à l'avancement du programme du gouvernement et complique la réélection des députés au centre de courses serrées.
L’anxiété a monté d’un cran vendredi dernier avec la publication, par le comité de la justice de la Chambre des communes, de l’enregistrement secret d'une conversation que Jody Wilson-Raybould a eue avec Michael Wernick, alors greffier du Conseil privé, et de copies de courriels et de messages textes.
Au cours de l'entretien téléphonique, Mme Wilson-Raybould a réitéré à plusieurs reprises qu'elle considérait les démarches des responsables gouvernementaux – y compris celles de M. Wernick – comme de l'ingérence politique, destinée à permettre à SNC-Lavalin d'éviter un procès criminel pour corruption.
« Je ne suis pas du tout à l'aise d'avoir cette conversation, parce qu'elle est déplacée », a-t-elle répété de différentes façons tout au long de la conversation.
Pendant son témoignage d’une durée de quatre heures devant le comité de la justice, le 27 février, Mme Wilson-Raybould avait fourni des citations précises de plusieurs des conversations qu’elle a eues avec divers responsables au sein de l’appareil gouvernemental.

Malaise grandissant dans les rangs libéraux

Aux yeux du député Rob Oliphant, le geste de Mme Wilson-Raybould est « mis en scène » et ressemble à une tentative visant à « piéger » le greffier.
Si Mme Philpot et elle n’expriment pas leur confiance à l’endroit du premier ministre Justin Trudeau et de son gouvernement, elles doivent partir, estime M. Oliphant.
Son collègue Nick Whalen s’est dit « estomaqué » d’apprendre qu’une ministre avait enregistré une conversation avec le greffier du Conseil privé et l'avait ensuite gardée secrète plutôt que de la montrer au premier ministre comme preuve des pressions indues qu’elle disait sentir.
Les conservateurs accusent le gouvernement d’avoir voulu étouffer le scandale en mettant fin prématurément aux travaux du comité de la justice.
Peu après midi, lundi, le député Pierre Poilievre a entamé un discoursqu'il n'entend finir que lorsque le gouvernement libéral acceptera que le comité reprenne l'étude de cette affaire.
Il y a deux semaines, les conservateurs ont réussi à faire siéger les parlementaires nuit et jour, en imposant un vote d'une trentaine d'heures dans le but d'attirer l'attention sur l'affaire SNC-Lavalin.
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