Le surplus budgétaire sera de 2 milliards, pas plus, maintient François Legault

© Ryan Remiorz Archives La Presse canadienne «Si les ministères dépensent comme prévu, l’État québécois dégagera un surplus budgétaire d’environ 2 milliards de dollars», a répété le premier ministre François Legault.
Le premier ministre François Legault contredit l’Institut du Québec (IdQ) et maintient que le surplus budgétaire ne sera pas de 3,4 à 4,6 milliards de dollars, mais de seulement 2 milliards au terme de l’année fiscale 2018-2019.
« Le gouvernement libéral, en 2018, a annoncé beaucoup de nouvelles mesures qui commencent à coûter de l’argent en 2019 », a-t-il expliqué dans un impromptu de presse mardi.
« Si les ministères dépensent comme prévu, l’État québécois dégagera un surplus budgétaire d’environ 2 milliards de dollars », a ajouté M. Legault.
Le premier ministre réagissait à la publication d’une étude de l’IdQselon laquelle le surplus budgétaire sera de deux à trois fois plus élevé que ce qui est prévu par le gouvernement cette année.
L’ex-ministre des Finances Carlos Leitão décrit pour sa part comme « conservatrice » l’estimation du surplus budgétaire de l’IdQ. Celui-ci s’établira plutôt à 5 milliards de dollars, estime-t-il.

Legault joue de prudence

En mêlée de presse, le premier ministre Legault a aussi promis aux Québécois un « beau budget » dans un mois.
M. Legault s’est défendu de « baisse[r] les attentes » des Québécois, qui souhaitent tantôt un réinvestissement dans les missions de l’État, tantôt un allégement de leur fardeau fiscal. « Je ne baisse pas les attentes. Je vous dis la vérité », a-t-il lancé.
Jouant de « prudence », M. Legault refuse de délier les cordons de la bourse. « Il y a des surplus pour l’année 2018-2019, mais il n’y a pas de surplus pour l’année 2019-2020. Donc, il faut être très prudent avant d’annoncer de nouvelles dépenses récurrentes puisqu’il n’y aura pas d’argent, l’année prochaine, pour les financer », a déclaré M. Legault.
Il s’est toutefois engagé à honorer les promesses faites par sa formation politique en campagne électorale.
« Il y a eu déjà des annonces de faites pour remettre de l’argent dans le portefeuille. On va réduire les taxes scolaires. Sur quatre ans, on va abolir la taxe famille des libéraux. On veut aussi augmenter le crédit d’impôt qui est donné pour le deuxième et le troisième enfant. Tous les engagements qui ont été pris pendant la campagne électorale seront respectés », a-t-il fait valoir.
De son côté, le ministre des Finances, Éric Girard, a dit envisager des « dépenses qui font une différence immédiatement », à condition qu’elles ne soient « pas récurrentes ». « Il y a des besoins au niveau des services », a-t-il convenu.

Les demandes de l’opposition

Le chef parlementaire péquiste, Pascal Bérubé, a quant à lui demandé un « deuxième bain [pour les personnes hébergées dans les CHSLD] avant le troisième lien [routier entre Québec et Lévis] ».
Enfin, Manon Massé, de Québec solidaire, a invité le gouvernement à profiter de cette marge de manoeuvre pour réinvestir en éducation et s’attaquer aux causes des changements climatiques.
En savoir plus>>>
Par Isabelle Porter


Comments :

Post a Comment

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.