Procès d’All Boivin: la victime affirme avoir vécu l’enfer

© Capture d'écran Facebook - Uraphoto
La présumée victime d’All Boivin a vécu un véritable enfer la journée du 25 juillet alors qu’elle a été battue à coups de poing et de pied, a été étranglée avec la laisse du chien, s’est fait frapper la tête dans un mur, a été brûlée avec une cigarette et s’est fait mettre la tête sous l’eau à quelques reprises.
Françoise (prénom fictif) a passé de nombreuses minutes à raconter la semaine très difficile qu’elle a passée avec Boivin, à la résidence du Portage-des-Roches Sud à Laterrière.
Au deuxième jour du procès de l’individu accusé de voies de fait armées, de deux voies de fait, de séquestration, d’agression sexuelle armée, de menaces et de trafic de stupéfiants, la jeune femme de 21 ans a dévoilé les détails de l’agression au juge Pierre Lortie, de la Cour du Québec.
La plaignante dans cette affaire a précisé que les deux individus avaient l’habitude de se chicaner pour toutes sortes de choses. 
Le 19 juillet, elle a reçu un coup de ventilateur à la suite d’une prise de bec. Boivin et Françoise sont partis chacun de leur côté et se sont retrouvés sur la zone portuaire pour le spectacle de Sean Paul. 
Avec des amis, ils ont fait la fête sur un bateau. Il y a eu des relations sexuelles entre la victime et d’autres filles, alors que Boivin venait d’être arrêté par les policiers pour une altercation au débarcadère du Lac-Kénogami, à Laterrière.
À son retour à la maison, la boisson, la cocaïne et le xanax ont continué à être absorbés par les invités et la présumée victime raconte que d’autres échanges sexuels ont eu lieu entre Boivin et quelques filles qui étaient sur place.
Mais cette histoire a connu son apogée le 25 juillet lorsque l’accusé et la plaignante sont revenus de l’hôpital de Chicoutimi pour aller voir l’état de santé de l’une des amies, qui avait fait une surdose de drogue.
«Au retour, il a tenté de retrouver son argent et m’a dit qu’il manquait 8000$. Il m’a accusée de lui avoir volé. Ce n’était pas le cas. Il m’a dit que c’était à moi de surveiller cet argent. C’est là que ça a dégénéré», a difficilement raconté la jeune femme.
«Il m’a passé bord en bord d’une porte et m’a frappé au visage et au ventre, m’a fessé la tête contre le mur à deux ou trois reprises et m’a aspergé de poivre de cayenne. J’ai crié tellement ça brûlait», a-t-elle poursuivi.
Après avoir réussi à descendre les marches de l’escalier sur les fesses (elle avait mal à tout son corps), Boivin est allé la rejoindre. 
La jeune femme a essuyé à nouveau une pluie de coups de pied et de coups de poing. 
«Il a pris la laisse du chien et m’a étranglée. Il me tenait contre le frigo et me frappait. Il m’a mis quelque chose dans le vagin. J’ai cru que c’était son doigt. Je n’ai jamais pensé que ça pouvait être un objet. C’est à l’hôpital que les médecins ont découvert l’objet», a indiqué Françoise.
La victime a été poivrée une seconde fois. Elle aurait voulu fuir les lieux, mais en raison du mal, elle n’y arrivait pas. Elle s’est rendue à la salle de bain et a décidé de prendre un bain pour enrayer les brûlures du poivre de cayenne.
C’est là, dit-elle, que Boivin lui a mis la tête sous l’eau.
 Par Stéphane Bégin - Le Quotidien

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