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OTTAWA - La Canadienne qui était détenue en Chine a été libérée et elle est rentrée au pays, a annoncé Affaires mondiales Canada vendredi.
Sarah McIver, de l'Alberta, avait été arrêtée pour un problème de permis de travail lié à son métier d'enseignante. Ottawa n'a pas précisé vendredi à quel moment Mme McIver avait été relâchée, mais le porte-parole Richard Walker a confirmé que la Canadienne était maintenant rentrée au pays. Il a refusé d'en dire davantage, «en raison des dispositions de la loi sur la protection de la vie privée».
La détention de Mme McIver faisait suite à celle de deux autres Canadiens vivant et travaillant en Chine, Michael Kovrig et Michael Spavor, pour des allégations d'atteinte à la sécurité nationale.
Pékin avait arrêté séparément les deux hommes après l'arrestation par les autorités canadiennes d'une dirigeante du géant chinois des technologies Huawei à Vancouver. Les autorités américaines accusent Meng Wanzhou d'avoir menti aux banques américaines dans le but de contourner les sanctions commerciales imposées à l'Iran, et ils ont demandé au Canada son extradition. Mme Meng a plus tard été libérée sous caution en attendant l'examen de la requête américaine.
La Chine et le Canada ont tous les deux insisté sur le fait que le dossier de Mme McIver était différent de celui de MM. Kovrig et Spavor.
Michael Kovrig est un ex-diplomate canadien qui travaille au sein de l'organisation pacifiste International Crisis Group. Son travail l'amène à voyager un peu partout en Chine à titre de chercheur et analyste. Michael Spavor, de son côté, dirigeait une organisation appelée Paektu Cultural Exchange, qui encourage les liens commerciaux et culturels avec la Corée du Nord. Il a rencontré le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et a aidé en 2014 à organiser la visite en Corée du Nord de Dennis Rodman, ancienne étoile du basketball américain.
Les autorités chinoises n'ont jamais admis formellement que MM. Kovrig et Spavor avaient été interpellés en représailles à l'arrestation de Mme Meng. Mais Pékin lie implicitement les deux affaires en affirmant que Mme Meng a été arrêtée illégalement, alors que les deux Canadiens seraient détenus en tout respect des lois chinoises.
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