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FREDERICTON - Brian Gallant dit qu'il prévoit continuer à occuper le poste de premier ministre du Nouveau-Brunswick pour le moment, promettant de réunir l'assemblée législative «avant Noël» pour s'assurer qu'il dispose de sa confiance.
Le premier ministre sortant a parlé aux journalistes mardi après avoir rencontré la lieutenante-gouverneure Jocelyne Roy-Vienneau pour discuter de l'élection de lundi soir, qui a laissé ses libéraux en deuxième place avec 21 sièges contre 22 aux progressistes-conservateurs, et chacun trois sièges aux deux plus petits partis.
Le chef des conservateurs, Blaine Higgs, a tenu des réunions privées mardi matin après avoir déclaré que son parti avait remporté les élections, mais M. Gallant a rétorqué aux journalistes qu'il convoquerait la législature «plus tôt que tard» pour tester sa candidature au poste de premier ministre.
«Je l'ai dit clairement à la lieutenante-gouverneure — si je fais face à la législature et que je ne conserve pas la confiance de (l'assemblée), il y aura un nouveau gouvernement qui gouvernera cette province (...) que nous trouvions une forme d'arrangement ou que nous devions aller en élection générale de nouveau», a-t-il affirmé.
Brian Gallant a comparé la situation à l'ancien gouvernement fédéral de Stephen Harper — les conservateurs avaient réussi à gouverner plusieurs années dans un gouvernement minoritaire sans coalition formelle.
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Le premier ministre sortant a précisé, cependant, qu'il pourrait chercher une sorte d'entente avec un autre parti.
«Je ferais en sorte que ce (le retour à la législature) soit avant Noël, en veillant à démontrer s'il y a encore confiance ou non», a-t-il indiqué.
Blaine Higgs avait prévu une disponibilité des médias en fin de matinée dans sa circonscription de Quispamsis, mais a soudainement retardé son apparition.
Sa porte-parole Nicolle Carlin a déclaré que le chef conservateur avait eu une matinée bien remplie et qu'il participait à «des réunions de haut niveau». Mme Carlin n'a pas précisé davantage, mais elle a dit que M. Higgs serait disponible «à un moment donné».
Une représentante de l'Alliance des gens du Nouveau-Brunswick a dit qu'aucune rencontre n'est prévue entre M. Higgs et le chef de la formation Kris Austin.
Brian Gallant dit accepter «humblement» que les résultats suggèrent que les Néo-Brunswickois veulent du changement. Mais il croit tout de même qu'ils demandent aux partis de trouver le moyen de gouverner ensemble.
Le chef libéral dit que le seul autre chef avec lequel il a parlé depuis la parution des résultats est celui de Parti vert. Il rappelle que David Coon et d'autres partis ont dit vouloir collaborer entre eux.
«Je veux être parfaitement clair avec les gens du Nouveau-Brunswick, c'est un territoire inconnu depuis une génération. Mais je veux que les gens se réconfortent dans le fait que de telles choses se sont produites dans d’autres pays. La façon dont fonctionne notre système de Westminster est que nous continuons d’être le gouvernement jusqu’à ce que nous perdions la confiance de la législature.»
Les Verts et l'Alliance ont chacun engrangé trois sièges.
Les tractations qui se dérouleront en coulisses au cours des prochaines heures et des prochains jours détermineront si un gouvernement de coalition durable peut être assemblé, ou si les Néo-Brunswickois seront rappelés aux urnes avant Noël.
Selon le politologue Mario Levesque, un professeur associé à l'Université Mount Allison, la province risque en effet de revivre des élections dans quelques mois seulement.
«Un gouvernement minoritaire au Canada ne dure pas plus que deux ans, mais ici, considérant les résultats serrés, je crois que ça va durer au maximum six mois», a avancé M. Levesque.
La lieutenante-gouverneure devrait offrir au premier ministre sortant, Brian Gallant, la chance de former un gouvernement. M. Gallant pourrait alors se tourner vers le Parti vert. En cas d'échec, M. Higgs pourrait tenter de s'entendre avec l'Alliance.
M. Higgs avait prédit tard lundi soir que son rival et lui se rencontreraient mardi matin à la porte de la résidence de la lieutenante-gouverneure.
Si aucune des deux formations n'arrive à assembler une coalition qui obtient la confiance de l'assemblée législative, celle-ci sera dissoute et une nouvelle élection organisée.
Erin Crandall, une politologue de l'université Acadia, a expliqué que l'émergence du Parti vert et de l'Alliance est l'élément marquant de cette élection, dans une province qui a traditionnellement été divisée entre libéraux et conservateurs.
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